Description
Nabis : prophète en hébreu. Ainsi se proclama un groupe de jeunes peintres en 1888. Paul Sérusier, Maurice Denis, Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Félix Valloton, Ker-Xavier Roussel, Paul Ranson , Georges Lacombe, Aristide Maillol, Ian Verkade, Henri-Gabriel Ibels, Mogens Ballin et Jozsef Ripl-Ronai, furent les prophètes de cette nouvelle peinture reconnaissant deux influences déterminantes : l’oeuvre de Gauguin et le symbolisme.
Passionnés d’expression et de techniques nouvelles, les Nabis travaillèrent en commun ou en contact étroit, s’intéressant à toutes les applications décoratives de leur art, pour l’intégrer dans la vie quotidienne. La peinture de chevalet et la décoration se rejoignirent ainsi dans leurs créations.
Les aplats de couleurs pures cernés de contours simplifiés, les arabesques, les harmonies rythmiques, l’absence de profondeur d’un esprit proche des estampes japonaises, caractérisent les oeuvres nabis, scènes intimistes, portraits ou paysages.
La curiosité de ces artistes les porta à expérimenter tous les domaines artistiques, de la création de meubles à celle de paravents, d’éventails, de tapisseries, de vitraux ou encore de lithographies, d’affiches, d’illustrations de livres et de revues, notamment pour la revue blanche.
Ils furent de tous les combats d’avant-garde, se liant au milieu du théâtre et de la littérature.
Les Nabis constituent l’un des mouvements les plus importants et les plus novateurs de cette fin de siècle, par leur esprit d’ouverture et leur richesse d’inspiration.
“Notre mérite, si toutefois il y a mérite, consiste peut-être en ceci que nous avons accepté les expressions les plus hétérogènes, quand elles étaient sincères.”
Édouard Vuillard
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