Le Coffre à Poèmes : Anthologie pour enfants de 5 à 12 ans choisis par Jean Breton – Disque 45 tours à l’intérieur – Éditions Saint-Germain-des-prés –

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Description

Jean BRETON

 « Pour qui la poésie ? », reportage (30/09/1969) d’André Bourin pour l’ORTF (collection Le Fond et la forme), sur la poésie, Jean Breton et la Librairie Saint-Germain-des-Prés.

« Jean Breton et l’homme ordinaire », par Jean-Paul Giraux (in poesiepremière.free.fr).

« Jean Breton ou la Poésie pour vivre », par Michel Baglin (in baglinmichel.over-blog.com).

 

Jean Breton, né le 21 août 1930 à Avignon, a été, sa vie durant, un véritable homme-orchestre de la poésie contemporaine, ayant été notamment, tour à tour : journaliste dans la presse du Midi, critique littéraire, libraire spécialisé en poésie contemporaine, éditeur, fondateur, avec son frère Michel, des éditions Saint-Germain-des-Prés, en juin 1966, où furent publiés quelques-uns des poètes majeurs de notre temps, et cofondateur du cherche midi éditeur en 1978, où il lança la collection « Espaces », consacrée aux anthologies de poésie.

Dès 1958, il aida Guy Chambelland à réunir les meilleurs talents dans sa revue Le Pont de l’Epée. Il donna dix anthologies (1960-2000) qui rassemblent 1.100 poètes différents, et présenta, dans son ouvrage Chroniques sur le vif, soixante-deux nouveaux poètes.

Animateur, il fonda et dirigea la revue Les Hommes sans Epaules, à Avignon. La revue compte à ce jour trois séries. La première totalise neuf numéros de 1953 à 1956, sous la direction de Jean Breton. La deuxième, onze numéros sous la direction d’Alain Breton. La troisième, qui est toujours en cours, en 2011, compte 32 numéros à partir de 1997. Les Hommes sans Épaules ont fêté leurs soixante ans en 2013.

Après Les Hommes sans Épaules, Jean Breton lança Poésie 1, une revue à la réputation internationale et au format de poche de 128 pages, vendue au prix symbolique de 1 franc, en partie grâce aux recettes générées par les espaces publicitaires. Cette revue, il en fut, avec son frère Michel, le responsable de 1969 à 1987, soit 136 numéros, 7.000 abonnés, 1.600 poètes publiés, trois millions d’exemplaires vendus. Poésie 1 demeure encore à ce jour une entreprise inégalée, tant par sa diversité, sa richesse, que par son concept, sa durée d’activité, ou ses tirages : de 20.000 à 50.000 exemplaires, selon les numéros.

Dans son approche singulière du poème, Jean Breton, qui a découvert les meilleurs et encouragé plusieurs générations de poètes, ne s’est jamais dirigé vers les « classiques » ou les auteurs à la mode. Il a toujours puisé dans le présent immédiat, en dehors des coteries. Jean Breton ne s’est jamais retranché derrière la littérature pour faire exulter son imaginaire. Car, écrire, c’est vouloir se fouiller, plaider pour soi-même, rencontrer autrui au plus profond, donc communiquer, dénoncer aussi les aliénations, laver le vocabulaire, promouvoir en rêve des gestes qui deviendront un jour des actes. Ainsi a vécu Jean Breton, pour qui l’écriture charnelle, tout sourire, a toujours été plus facile qu’écrire « gris ». Car, dans l’érotisme, si l’on creuse, on trouve une distance, un théâtre-miroir de soi-même, une pavane sur les parvis du mystère de l’être. L’amour exalte le meilleur de l’homme, et Jean Breton en fut le poète.

Conçu comme une lettre, le fameux Poésie pour vivre, le manifeste de l’homme ordinaire, n’est-il pas avant tout un art de vivre et de penser en poésie ? Le poète y apparaît à la fois comme un soleil et une fraternité en exil au milieu de ses semblables. L’amour et la révolte fusionnent chez lui, à travers les chemins de l’introspection individuelle. « C’est compliqué mais c’est ainsi. Je n’ai jamais voulu « écrire pour écrire ». La moisson du cœur, la dextérité du regard, l’incantation syllabique me paraissaient les bienvenues chaque fois qu’une force me poussait hors de mes gonds, en me troublant ou m’exaltant. À défaut, motus, » peut-on lire dans son journal, Un bruit de fête. Ces propos illustrent parfaitement la démarche d’une vie et d’une création entièrement vouées à la poésie, qui est élevée au rang de mode de vie.

Jean Breton s’est tôt présenté et à juste titre, comme un poète de l’émotion certes, mais d’une émotion débarrassée des criailleries romantiques, et qui creuse l’anecdote et la confidence, de la surface vers « le puits artésien de l’être ». Chez Jean Breton, et comme il l’a lui-même écrit en parlant des créateurs de sa sensibilité, le poète s’intériorise dans la coquille de son chant. Certes, il se referme parfois sur lui-même : tête-à-tête un peu masochiste avec la machination sordide du recommencement des choses. Mais ces malaises et ces cris dans la vie, cette stupeur ardente, un rien va les relancer : la pluie (une constante chez les poètes de l’émotion, peut-être parce qu’à l’image des larmes, la pluie est l’encre sans couleur de la détresse), la nuit, la lampe… Ces fétiches extérieurs de la solitude, il semble bien qu’ils jettent le poète dans un état de méditation extrême, axée sur la fuite de l’enfance-refuge, l’amour-absence, la quête de l’unité, la joie d’aller avec ses hauts et ses bas, l’appréhension de la mort. Toujours le lancinera la plaie de vivre-mourir, tantôt latente, endormie, tantôt se remettant à saigner. Parfois, pour mieux écrire, le poète attise sa plaie. Le poème le plus désintéressé, le plus sincère, ne peut tenir debout sans quelques ruses d’écriture ou d’autres drogues. Alors l’accélération du battement de cœur, inscrit au sismographe de l’écriture du poème, devient pour les voyageurs de l’imaginaire, un remarquable, un incomparable moteur d’inspiration. Ajoutons que l’intensité de l’émotion, dont le dynamisme propulse le verbe, n’est pas uniquement produite par le négatif. Elle peut naître d’un espoir, d’un instant de bonheur, quand bien même les réussites d’écriture seraient plus rares, statistiquement, dans la liesse que dans le marasme. De toute façon, écrire, c’est déjà accéder, sinon à une joie, du moins à une espèce de sérénité intérieure.

Pour Jean Breton, la poésie aurait été une bien médiocre chose si elle n’avait pas entraîné dans son sillage la vie entière, pour reprendre la juste formule de René Guy Cadou. Car, là où toutes les dimensions humaines ne sont pas brassées par elle, la poésie ne signifie rien, et il est absurde de lui accorder la moindre importance, dès lors que l’émotion ne constitue pas son vade-mecum, son passeport pour l’absolu.

Nous devons à Jean Breton le fait d’avoir instauré la présence de l’homme ordinaire dans le poème, par un réalisme inédit, allié à une quête perpétuelle du désir, qui le place aux côtés des plus grands poètes de l’amour. Chez lui le poème n’est jamais production artificielle, pirouette linguistique ou verbalisme asséchant. Chez lui, le « Je » n’est individualiste que pour mieux rejoindre le collectif et tendre vers une aspiration idéale à propos de laquelle le poète demeure en partie sceptique, mais qu’il appelle de tous ses vœux.

Jean Breton est décédé le 16 septembre 2006, à Paris.

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Poids 456 g

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