Description
Sebastian, c’est Eros et Thanatos, une histoire d’amour et de mort, de meurtre et de folie dont les trois quarts se passent à Genève, à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
L’on y retrouve la plupart des personnages du «Quintette d’Avignon», au premier rang desquels, bien sûr, Affad-Sebastian et Constance. Celle-ci partage sa vie entre la fin douloureuse de son aventure passionnée avec Affad (rappelé à Alexandrie où il doit être jugé pour apostasie par un tribunal gnostique), les soins qu’elle prodigue au fils de ce dernier, petit autistique emmuré dans la prison de son silence, et les séances avec le dangereux – très dangereux – psychopathe Mnemidis.
Tels sont les trois thèmes dramatiques développés par Lawrence Durrell dans ce «thriller métaphysique» dont la violence (un suicide, deux meurtres au couteau) reflète le climat de désespoir engendré par la découverte des camps de concentration nazis et le souvenir d’une guerre encore toute proche.
De ces nouvelles et terribles évidences jaillissent, plus angoissantes que jamais, les anciennes questions : quel est le devenir de l’homme européen, quelle est la capacité de la civilisation judéo-chrétienne à sauver celui-ci du piège qu’il s’est lui-même forgé ?
Comme toujours, Lawrence Durrell refuse de se cantonner dans un seul registre, et les scènes tragiques comme les plus lyriques sont empreintes d’un humour qui tord le cou au risque d’une sentimentalité excessive.
A la verve des précédents épisodes, s’ajoute ici un maniement remarquable du suspense dramatique qui annonce le cinquième et dernier volume de la série, dans lequel, sans nul doute, Durrell nouera les fils de l’immense et somptueuse tapisserie que constitue le «Quintette d’Avignon».
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