Description
Arkon Daraul est le nom de plume d’Idries Shah, un écrivain britannique d’origine afghane, né en Inde en 1924, mort en 1996, et adepte du soufisme. L’homme était un voyageur, et aussi un enseignant en soufisme. Il a écrit, sous son nom, quantité de livres, pour la jeunesse ou pour un lectorat adulte (récits de voyages ou livres de spiritualité), et sous le pseudonyme d’Arkon Daraul (dont j’ignore la signification), deux livres dont celui-ci, publié en 1969 (en 1970 en France), « Les Sociétés Secrètes ».
En 300 pages, ce livre permet à Daraul/Shah de proposer au lecteur un résumé rapide d’une vingtaine de sociétés secrètes d’autrefois ou de maintenant.
L’auteur démarre son exposé, qui se lit très facilement (notons cependant le ton quelque peu moralisateur, parfois, de l’auteur ; notons aussi que lorsqu’il aborde le soufisme, il ne cherche pas à faire du prosélytisme vis-à-vis de cette religion qu’il pratique et enseigne), avec la fameuse secte des Assassins dirigée, au Moyen-Âge, par le Vieux de la Montagne, Hassan-I-Sabah (le passage d’ouverture du livre, apparemment basé sur un fait réel, rappellera des souvenirs à quiconque a vu le film « Conan Le Barbare » de Milius, film sorti 11 ans après ce livre), qui a droit à deux chapitres, de même que les Templiers, qui suivent, et qu’on ne présente plus;
Certaines sectes ou sociétés secrètes abordées ici (le soufisme, les Illuminés de Bavière, la Sainte-Vehme, les Rose-Croix, les Thugs d’Inde, les Triades chinoises, les Carbonari italiens, la sorcellerie) sont mondialement connues. On ne peut pas en dire autant de l’Ordre de l’Ange Paon (dont l’auteur assiste à une cérémonie) ou des Skoptsky russes, alias la secte des castrés, de vrais malades s’ils en furent.
Le ton quelque peu moralisateur du livre empêche « Les Sociétés Secrètes » d’être une lecture recommandée aux amateurs d’insolite, mais ce n’est pas un mauvais livre. Je pense qu’il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre, notamment pour les cas les plus anciens (anciennes sociétés secrètes depuis longtemps disparues). Mais ça laisse à réfléchir quand même.
Dans le même genre, le livre de René Alleau (portant le même titre) et celui de Serge Hutin (« Gouvernants Invisibles ») sont cependant supérieurs.
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