Description
Résumé :
Las Vegas. Loin du Strip et de ses averses de fric « habitent » une poignée d’humains rejetés par les courants contraires aux marges de la société, jusque dans les tunnels de canalisation de la ville, aux abords du désert, les pieds dans les détritus de l’histoire, la tête dans les étoiles. Parmi eux, trois vétérans désassortis vivotent dans une relative bonne humeur, une solidarité tacite, une certaine convivialité minimaliste. Ici, chacun a fait sa guerre (Viêtnam, Irak) et chacun l’a perdue. Trimballe sa dose de choc post-traumatique, sa propre couleur d’inadaptation à la vie « normale ». Au coeur de ce trio, indéchiffrable et silencieux, Hoyt Stapleton voyage dans les livres et dans le temps, à la reconquête patiente et défiante d’une mémoire muette, d’un langage du souvenir. A travers la détresse calme de ce vieil homme-enfant en cours d’évaporation arpentant les grands espaces de l’oubli, Christian Garcin signe un envoûtant roman américain qui fait cohabiter fantômes et réalisme, sourire et mélancolie, ligne claire et foisonnement. Et migrer Samuel Beckett chez Russell Banks.
Biographie:
Construisant une oeuvre importante et protéiforme, Christian Garcin est notamment l’auteur des romans La Piste mongole (Verdier, 2009), Les Nuits de Vladivostok (Stock, 2013) ou Les Vies multiples de Jeremiah Reynolds (Stock, 2016). Selon Vincent vient de paraître en poche chez Actes Sud (Babel n°1493). Les Oiseaux morts de l’Amérique est son onzième roman.
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