Description
Disparu précocement en 1915, André Lafon » était de ceux que ne quitte jamais le sentiment tragique de la vie « , confia François Mauriac, son frère en littérature. Longtemps introuvable, L’Elève Gilles, qui soutient la comparaison avec Le Grand Meaulnes d’Alain-Fournier ou Les Désarrois de l’élève Törless de Robert Musil, appartient à ces livres dont on se confie l’existence entre amis, comme un secret, et dont on recommande la lecture avec précaution. C’est un mot de passe, le signe de reconnaissance d’une sympathique maçonnerie. Il marque l’appartenance à une communauté sensible, à un petit clan d’amateurs fraternels se saluant comme membres d’une même famille. Roman d’apprentissage, L’Elève Gilles est avant tout un récit secret. Dans une langue intemporelle, André Lafon puise parmi ses propres souvenirs pour évoquer une enfance solitaire et contemplative au bord d’un estuaire. Il dit la consolation et l’enthousiasme qui saisissent l’exilé, dans son lit de dortoir, à contempler, avec une avidité forcenée, la splendeur des constellations.
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