Description
Ce n’était pas un trou de verdure où chantait une rivière, mais deux lignes froides et parallèles sur un lit de mâchefer où reposait son corps. La dormeuse ne souriait pas, son visage n’était plus qu’une plaie béante, pistil sanglant d’une fleur coupée en pleine éclosion. Trop tôt. « Pas maintenant, pas encore ! », aurait-elle le crié si elle en avait eu le temps. Et ce grand type penché au-dessus d’elle, les mains dans les poches, qui regarde fixement la couverture puante qu’on a jetée sur son cadavre pour ne pas voir sa face hideuse, elle qui avait été si belle, à quoi pense-t- il ? Et cet autre flic, là-bas, qui fouille le sol du regard, et tous ceux qui virevoltent comme des mouches autour de sa dépouille, vont-ils enfin la laisser en paix ? Il est trop tard, d’autres vont mourir, elle le sait, mais n’y peut plus rien.
Le grand type un peu voûté, les mains dans les poches, qui ne peut détacher ses yeux de la tâche de sang qui se répand peu à peu sur le plaid, c’est Didier Rebeyrol, et il pense à sa fille Lisa. L’autre flic, qui scrute les voies à la recherche d’un indice, c’est Eric Paulin, et il évite de penser à Valérie son ex-femme.
Ce tandem est improbable, on leur a pourtant demandé de faire équipe. Il est trop tard pour en être autrement, trop tard pour cette fille, ils ne le savent pas encore mais d’autres vont mourir. Ils ne savent pas non plus que leur duo va défrayer la chronique, être le chasseur et la proie, mis à l’index, qu’ils vont se détester puis se lier autour de cette mariée nue, qui ouvre le premier chapitre de leur saga.
Patrick Marty est né en 1963 à Bergerac. Réalisateur pour la télévision, puis scénariste, il crée en 2009 aux Editions Fei la balade de Yaya et les enquêtes du juge Bao, deux séries BD best seller, devenues cultes pour le jeune public et les amateurs de polar historique. La mariée nue est son premier roman policier.
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