Description
Mécompris. censuré. tout ensemble adoré et haï, le recueil des Petites pièce philosophiques (Operette moroli ) apparaît comme le revers implacable du lyrisme des Canti. Leopardi, négligeant dédaigneusement l’arsenal romantique, y déploie les ressources d’une prose à la fois délicieuse et terrifiante, dont la littérature européenne offre bien peu d’exemples. Dans ce petit théâtre philosophique, fiévreusement élaboré à la fin du XIXe siècle, le nihilisme moderne semble naître tout armé. Schopenhauer, Nietzsche, grands lecteurs de Leopardi, creuseront ce sillon d’antres suivront celui du Désir. Grosses d’un désespoir qui est déjà, le nôtre, ces pièces témoignent aussi de la littérature comme activité frivole et nécessaire, comme exercice presque joyeux du sens contre le rien.
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