Cathédrales de France – Georges Pillement – Sous chemise illustrée et emboîtage cartonné – Edition d’Art les Heures Claires 1958 –

Description

Cahiers libres au format 25×32, 146 p sur Vélin de Rives. Sous chemise illustrée et emboîtage cartonné de l’ éditeur. Excellent état. Editions d’ Art Les Heures Claires. 1958.

Si la France devait être symbolisée par un monument, ou une série de monuments, c’est à ses cathédrales gothiques qu’on songerait tout d’abord : Chartres, Notre-Dame de Paris, Amiens, Reims, Bourges, Strasbourg, Bordeaux…Elles semblent jaillir de notre sol comme la floraison la plus pure, la plus représentative de vingt siècles de civilisation.

Plus on étudie le moyen âge et plus on s’aperçoit qu’il fut une époque de haute spiritualité et d’un exquis raffinement. C’est par ignorance et incompréhension que les beaux esprits du temps de Voltaire et les matérialistes qui leur ont succédé ont traité de barbares des siècles qui, comme le XII e et le XIIIe furent dans tous les domaines, et celui de l’art notamment, parmi les plus grand que nous connûmes.

Le haut moyen âge lui même se découvre comme une époque de splendeurs et de somptuosité longtemps insoupçonnés. Les rares monuments parvenus jusqu’à nous sont de trop petite importance pour qu’ils nous laissent deviner les magnificences des basiliques qui s’élevèrent en Gaule dès le IV e siècle et qui étaient décorées de mosaïques, comme la basilique Joviniana de Reims ou de fresques, comme celles que Septime Sévère fit bâtir en Aquitaine.

Les églises qu’on voit d’abord en Gaule sont inspirées de celles qu’on élevait alors en Orient ou des basiliques romaines avec leur plafonds à caissons et leurs arcades reposant sur des piliers ou des colonnes. Elles se terminaient par une abside en hémicycle, ou deux, une à chaque extrémité.

Il s’agissait alors d’un art international, mais qui ne tarda pas à porter la marque des pays où il s’implanta et à s’adapter aux nécessités du climat aussi bien qu’à celles du culte. Le transept est né du besoin d’espace autour de l’autel, notamment dans les églises de pèlerinages, lorsque les foules venaient vénérer les reliques ou le tombeau d’un saint. C’était déjà le cas de la basilique Saint-Martin de Tours, au Ve siècle…