Description
Le père de Kaufman était juif et sa mère noire. Il navigue sur des navires marchands pendant quelques années puis pose son sac à Los Angeles où il rencontre Kerouac et Ginsberg en 1957. Ses premiers poèmes sont rapidement publiés par New Directions en 1964 sous le titre Solitudes Crowed With Loneliness et Lawrence Ferlinghetti édite en 1966 chez City Lights Books Golden Sardine. Il fonde à San Francisco, avec Allen Ginsberg, la revue mythique de la poésie beatnik : béatitude. Considéré pendant quelques années comme l’égal des plus grands poètes du mouvement béat, il tome dans l’oubli au début des années 70. Depuis deux ou trois ans, les beatniks sont à la hausse du panthéon des lettres américaines. Pour simplifier les choses, les journalistes ont décrété que le mouvement était le fait de trois hommes, Burroughs, Ginsberg et Kerouac. Ce simplisme historique relayé de pays en pays laisse dans l’ombre des poètes majeurs tels Gregory Corso, Philip Lamantia, Michael McClure ou Bob Kaufman. Surtout Kaufman : noir, drogué, marié et père de famille. Le mauvais look. Et pourtant, le poète le plus pur du mouvement beat, le vagabond des mers, le junk emprisonné et rendu à l’ordre des normalisés mérite de revenir sous la pleine lumière.
Marc Villard Écrivain magazine 1996
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