Description
Résumé :
Ce livre ne pose, au fond, qu’une seule question : qu’est-ce qu’un portrait ? Que voit-on, que lit-on dans la pose, dans les traits de celui qui a été photographié ? Jean-François Bonhomme n’y répond pas par une anthologie, ni par un album, encore moins par un who’s who des arts et des lettres. Non, son livre est à feuilleter plutôt comme un » atlas d’exercices « , pour reprendre l’expression de Walter Benjamin à propos d’August Sander . d’exercices d’approche. Ni » art sorcier » (Marguerite Yourcenar) ni » art moyen » (Pierre Bourdieu), ni » pratique d’envoûtement » (Michel Tournier), ni » sous-espèce de l’alchimie » (Susan Sontag), ni » explosante-fixe » (André Breton), la photographie telle qu’elle est pratiquée ici semble avoir, d’abord, voulu permettre aux modèles choisis de répondre, chacun à sa façon, à cette question vertigineusement simple : qu’est-ce qu’un portrait ? Pas de prédation, aucune intrusion donc, mais plutôt le résultat d’une transaction mentale, qui semble aussi avoir été la règle avec les personnages capturés à leur insu, tels ces gardiens des colonnes de Louqsor ou une vendeuse de laine sur un trottoir d’Athènes. Comme si l’approche avait été, dans chaque cas, bien trop précautionneuse pour se prêter à aucune forme de grivèlerie photographique – dont d’autres objectifs que le sien auraient parfois tendance à faire un genre en soi.
Biographie:
Né en 1943 à Paris, Jean-François BONHOMME s’intéresse depuis plus de vingt ans aussi bien à la pensée philosophique et littéraire qu’au cinéma et à l’image qui fixe le temps et l’espace : la photographie.
Etudiant, il fait d’abord une école de cinéma (Institut Français Cinématographique) dirigée par Noël Burch, avant de suivre des études de philosophie à l’Université de Paris VIII, principalement avec Gilles Deleuze et Jean-François Lyotard. Parallèlement, il participe aux séminaires de Roland Barthes et Michel Foucault au Collège de France. Depuis 1982, il se consacre essentiellement à la photographie. Il vit entre Paris et Athènes. Gilles ORTLIEB est né en 1953 au Maroc. Auteur de poèmes, de récits et de carnets, il a notamment publié à nos éditions : Soldats et autres récits (1991), Gibraltar du Nord (1995), La nuit de Moyeuvre (2000), Sept petites études (2002), Carnets de ronde (2004), Meuse Métal, etc. (2005) ainsi que, chez Gallimard, un volume de poèmes : Place au cirque (2002) et une évocation de Baudelaire à Bruxelles : Le Grand Miroir (coll. L’un et l’autre, 2005).
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