Description
Résumé :
De quoi parlent les histoires de Kafka ? Après avoir reçu d’innombrables réponses, la question continue de susciter une sentiment de vive incertitude. S’agit-il de rêves ? D’allégories ? De symboles ? S’agit-il d’événements qui arrivent tous les jours ? Les nombreuses solutions qui ont été proposées ne parviennent pas à éliminer le soupçon que le mystère reste encore intact.
Ce livre ne se propose pas de dissiper ce mystère mais de permettre qu’il soit « éclairé par sa propre lumière », comme l’écrivit une fois Karl Kraus. C’est pourquoi Roberto Calasso essaie de se mêler au cours, au mouvement tortueux, à la physiologie de ces histoires, en rencontrant au fur et à mesure les questions les plus élémentaires. Comme, par exemple : qui est K. ?
Biographie:
Roberto Calasso est né à Florence et vit à Milan, où il dirige les Editions Adelphi. Il a publié aux Editions Gallimard La ruine de Kasch, Les noces de Cadmos et Harmonie, Les quarante-neuf degrés, Ka, Le fou impur, La littérature et les dieux, K., Le rose Tiepolo et La Folie Baudelaire.
extrait :
« Au début, il y a un pont de bois couvert de neige. Un brouillard épais. K. lèvre les yeux « vers ce qui en apparence était le vide », in die scheinbare Leere. À la lettre « vers le vide apparent ». K. sait qu’il y a quelque chose dans ce vide : le Château. Il ne l’a jamais vu avant, peut-être n’y mettra-t-il jamais les pieds.
Kafka a eu l’intuition qu’il ne fallait désormais nommer qu’un nombre minimal d’éléments du monde environnant. Le rasoir de Guillaume d’Occam très aiguisé s’enfonçait dans la matière romanesque. Nommer le minimum et dans sa pure littéralité. Pourquoi cela ? Parce que le monde redevenait une forêt primordiale, trop chargée de sons inconnus et d’apparitions. Tout avait trop de puissance. C’est pour cela qu’il fallait se limiter à ce qui était le plus proche, circonscrire l’aire du nommable. »
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