Description
Si un flic dénonce les siens, il n’est plus rien. Pour le commandant Pichon, ce fut la révocation. Le 5 octobre 2008, le site Bakchich publie dans un article intitulé « Tous fichés, même les potes de Nicolas Sarkozy », deux fiches issues du logiciel informatique STIC (Système de traitement des infractions constatées), utilisé par la police française pour répertorier les mis en cause et les victimes de délits légers. La publication des fiches STIC de Johnny Hallyday et de Jamel Debbouze délivrées par le commandant Pichon fait scandale. Son but : non pas tuer le fichier, mais mettre un terme à son utilisation douteuse et injuste par ceux qui le manipulent. Les signalements approximatifs et la non-mise à jour des informations (en termes de correction et de suppression) menacent sans raison la vie privée et professionnelle des citoyens français. En dénonçant ce système, Philippe Pichon a perdu son poste. Après une présentation complète du statut juridique et des mécanismes de ce fichier par le sociologue Frédéric Ocqueteau, Philippe Pichon revient sur les raisons de son geste, liées à la nature du fichier et, de façon plus générale, à sa perception du monde de la police. Il livre sa propre défense dans le procès d’intention qu’on lui inflige. Après le Journal d’un flic, essai paru chez Flammarion en 2007, et L’Enfance violée (Flammarion 2008), roman autobiographique qui a rencontré un certain succès littéraire, l’ancien commandant consacre un nouvel essai à l’affaire STIC et les dysfonctionnements dans la sphère policière. Philippe Pichon complète sa vision personnelle des choses par un point de vue critique, technique et spécialiste d’un sociologue. Quand un flic balance sur l’univers de la police et notamment l’utilisation d’un fichier qui a fait scandale et dont le champ d investigation va bien au-delà du fichier Edvige.
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