Description
S’il dit que les cordonniers n’ont pas le loisir de lever le nez pour regarder voler les aigles, c’est par désir d’éviter une discussion, car il sait prendre le temps de contempler non seulement les nuées d’hirondelles tournoyant dans le ciel de Manosque, mais aussi toutes les beautés du monde : il y a en lui une sagesse, un don de poésie, une douceur et une gaieté à la saint François d’Assise qui en font un homme dont on peut s’enorgueillir d’être le fils – et Jean Giono n’est jamais plus éloquent que lorsqu’il trace le portrait de son père, l’homme qui lui a enseigné « les vraies richesses ».
Les êtres participent autant de la souche familiale que du terroir où elle est enracinée. Aussi, que Jean Giono parle de ses parents, de sa tante bâtisseuse de voies ferrées et peureuse de tunnels, de M. Jules ou de Marseille, toujours la Provence apparaît, nourricière et source de joie. Une joie qui demeure même aux heures sombres, quand la trompeurs de la guerre appellent les hommes loin des collines où il fait si bon chasser la sauvagine. Une joie que Jean Giono excelle à traduire, entrecroisant les thèmes de la mort, de l’amour et du plaisir de vivre sous le signe de Pan et de son royaume, dans ces récits qui forment le second tome de L’Eau vive.
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