Description
Paris, Henri Laurens, éditeur 1932, In-4 broché couverture illustrée. Avant propos de André Theuriet. Bel ouvrage illustré par des compositions fines et humoristiques de A. Vimar (couleurs et noir et blanc). Ouvrage en bon état général, un manque minime cependant au dos »
Pour vivre heureux, vivons cachés « , » Chacun son métier, les vaches seront bien gardées « … Qui sait aujourd’hui que l’on doit ces formules au plus prodigieux des fabulistes du XVIIIe siècle, Jean-Pierre Claris de Florian (1755-1794)? Florian, dont la brève existence fut un véritable tourbillon, professait qu’il est, en matière d’écriture, un principe souverain: l’art de » conter gaiement « . Chacune des pièces du petit recueil qu’il publie en 1792 est donc une véritable fête de l’esprit. Les animaux, les hommes, les dieux mêmes s’affrontent, se combattent, s’entraident parfois en une série de petits tableaux vivants dont la modernité étonnera le lecteur d’aujourd’hui. Si Florian, tout comme son grand-oncle Voltaire, déteste la superstition, les injustices et la guerre, il a pour la nature une tendresse particulière. Le chien, la brebis, le rhinocéros, la vipère, la guêpe s’étonnent de la brutalité des hommes, le pauvre bouvreuil meurt de leur indifférence, et il faut toute la sagesse de l’éléphant blanc pour nous faire comprendre ce que l’humanité gagnerait à simplement observer les animaux. Ecologiste avant l’heure, Florian nous avertit que l’intérêt nous conduit à la ruine et qu’il y a urgence à trouver la paix de l’esprit au coeur d’une » retraite profonde « , dans l’un de ces asiles qu’offre la nature.
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